- Montréal
- Quebec
Diversité des espèces et conservation
Infrastructures vertes, habitats et connectivité
- Stéphanie Pellerin
- Daniel Blouin
Explorez les nombreux projets Biopolis et découvrez de quelles façons les citoyen.ne.s, les chercheurs.e.s, les institutions, les entreprises et les organisations communautaires soutiennent la biodiversité urbaine du sud du Québec.
Les projets répertoriés par Biopolis sont issus de tous les milieux et se veulent une source d’inspiration pour tou.te.s. Ils ont été sélectionnés selon leurs objectifs de mise en valeur et de préservation de la biodiversité urbaine. Explorez les nombreux projets et découvrez comment les citoyen.ne.s, les chercheur.se.s, les institutions, les entreprises et les organisations communautaires mettent les mains à la terre pour soutenir notre biodiversité. Un projet spécifique vous inspire? N’hésitez pas à contacter les responsables!
Impacts de l’urbanisation sur la flore spontanée urbaine et sur les friches – IRBV – Université de Montréal
Les milieux urbains sont caractérisés par une mosaïque d’habitats nouveaux (carrés à la base des arbres, ruelles, clôtures, etc.) où la flore peut s’établir de façon spontanée. À ces habitats nouveaux s’ajoutent des terrains laissés à l’abandon, les friches, qui sont rapidement recolonisés par la flore et la faune.
Les objectifs de ce projet sont de caractériser la flore de quelques habitats typiquement urbains, d’évaluer l’effet de l’intensité d’urbanisation sur la composition des communautés et d’évaluer le rôle des espèces exotiques dans ces milieux. Les habitats échantillonnés sont les bases de mur, les clôtures, les haies et les friches. L’échantillonnage a été fait sur l’ensemble du territoire des communautés urbaines de Montréal et de Québec avec près de 200 parcelles d’habitat ont été échantillonnées dans la Ville de Montréal.
Les résultats préliminaires indiquent que la flore spontanée urbaine est fortement dominée par les espèces exotiques et que les communautés sont très similaires, peu importe le niveau d’urbanisation. Aussi, alors que les espèces exotiques et indigènes de la Ville de Québec sont très similaires en ce qui concerne leurs traits fonctionnels, celles présentes dans la Ville de Montréal sont très différentes. Par exemple, les espèces exotiques de la région de Montréal ont généralement une courte durée de vie et une plus grande capacité à se disperser à longue distance que les espèces indigènes.
Impacts de l’urbanisation sur la diversité floristique des boisés de Montréal – IRBV – Université de Montréal
L’urbanisation est caractérisée par la perte et la fragmentation des écosystèmes. Ce processus provoque habituellement une réduction de la diversité en plantes indigènes et une augmentation de celle en plantes exotiques. Ce phénomène produit ultimement une homogénéisation de la flore urbaine, c’est-à-dire une perte de diversité entre les communautés des différents écosystèmes.
Ce projet est de vaste envergure et comporte plusieurs objectifs. Il vise notamment à qualifier la flore des boisés de la ville de Montréal (et des villes adjacentes), à identifier l’impact de l’intensité de l’urbanisation sur cette flore dans l’espace et dans le temps, à identifier des espèces pouvant servir d’indicateur de l’intégrité écologique des boisés et d’aider à la mise en place de plans de gestion adaptés à ces écosystèmes.
À ce jour, ce projet a permis de montrer que la flore des boisés de Montréal était très diversifiée et que les espèces indigènes y étaient encore très abondantes. Les inventaires ont permis d’ailleurs d’ajouter de nouvelles espèces indigènes à la liste des espèces de la Ville et même de la province! Les résultats de l’étude ont aussi démontré que la densité des boisés dans un secteur était un facteur important expliquant la richesse des sites, ce qui milite pour la préservation de l’ensemble des boisés, même ceux de petite taille. Ces boisés sont notamment importants comme îlots de fraîcheur améliorant ainsi la qualité de vie des citoyens.
Utilisation de la phytoremédiation pour réhabiliter d’anciens sites industriels de l’est de Montréal – IRBV – Université de Montréal
Ce projet est conduit par l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV) avec le support financier du Service du développement économique de la Ville de Montréal et du Fonds municipal vert de la Fédération canadienne des municipalités et l’étroite collaboration des gestionnaires et des citoyens de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Il a pour but d’utiliser la phytoremédiation pour réhabiliter des sites contaminés, leur redonner une intégrité écologique tout en produisant une source de biomasse qui pourra être utilisée et valorisée. Il s’inscrit ainsi dans une stratégie de phytogestion, qui se marie bien avec les principes de l’écologie industrielle et qui favorise la gestion des flux de matière et d’énergie de façon durable, où les déchets d’une filière deviennent les ressources d’une autre filière. Ainsi, dans ce projet la biomasse des plantes utilisées pour la décontamination des sols pourra être utilisée pour alimenter des usines de compostage, ou de production de bioproduits ou de biocarburants.
De nos jours, les jardins comestibles d’école (ou jardins pédagogiques) se répandent un peu partout dans le monde. De l’Amérique à l’Europe, cette pratique n’a plus rien à prouver, tant au niveau éducatif que récréatif. Mais se lancer dans un tel projet peut paraître fastidieux et compliqué.
Venant répondre à un besoin d’informations accessibles, la plateforme Jardiner mon école se présente alors comme un lieu de partage de connaissances et de projets autour des jardins pédagogiques. Elle se destine à n’importe quelle personne souhaitant monter ou participer à un jardin pédagogique.
Que vous soyez enseignant(e), parent ou citoyen(ne), Jardiner mon école vous offre un lieu de ressources entièrement consacrées aux jardins pédagogique, qui vous accompagnera dans votre projet, de sa naissance à sa pérennité. Des fiches techniques, d’activités et de jeux, élaborées à l’aide de spécialistes de l’éducation et de l’agriculture urbaine, sont ici à votre disposition. Le tout se développera au fil des saisons et des ans.
La plateforme s’efforce de valoriser les projets de la région montréalaise, mais aussi ailleurs au Québec. Vous pourrez ainsi découvrir une multitude de jardins pédagogiques, tous uniques, qui pourront vous inspirer et vous donner confiance en votre projet.
Est-ce que les communautés fongiques du sol facilitent l’invasion des forêts tempérées par l’érable de Norvège? – Collège Dawson – Université Concordia – UQAM
L’invasion d’espèces de plantes exotiques est un phénomène mondial qui est en train de modifier considérablement la diversité des plantes indigènes et la fonction des écosystèmes. Cependant, les mécanismes par lesquels certaines espèces exotiques introduites se propagent avec succès et déplacent les espèces indigènes sont encore mal compris. Les plantes ont évolué en contact direct et indirect avec une multitude de microorganismes du sol et les interactions entre les plantes et les microbes du sol influencent fortement la communauté des plantes et la communauté microbienne des sols. Ces interactions entre les plantes et les microorganismes peuvent jouer un rôle important dans la réussite et la progression des invasions de plantes exotiques. En particulier, les champignons symbiotiques mycorhiziens peuvent jouer un rôle important dans l’invasion d’espèces introduites. L’érable de Norvège est peut-être l’espèce d’arbre la plus envahissante trouvée dans la province. Cette espèce réduit la diversité des espèces dans les zones envahies et inhibe la croissance de l’érable à sucre, une espèce indigène. Ces deux espèces d’arbres forment des relations symbiotiques avec champignons mycorhiziens (CM), mais nous ne savons pas si ces deux espèces bénéficient d’associations de CM de la même manière ou avec la même ampleur. En outre, il n’y a pas eu d’études comparant les communautés de CM sur les racines de l’érable de Norvège et des espèces d’érables indigènes au Québec. Par conséquent, les objectifs de cette étude sont d’évaluer et de comparer la structure de la communauté de CM chez l’érable à sucre et l’érable de Norvège en utilisant les dernières technologies moléculaires et de tester si les CM et les champignons du sol affectent également la croissance de ces deux espèces d’érable.
Agriculture urbaine Montréal est un carrefour d’information sur les activités en agriculture urbaine dans la région montréalaise. Il contribue au développement de l’agriculture montréalaise en lui donnant un visage et en démontrant son dynamisme. Que ce soit les jardins communautaires, collectifs, sur balcon, sur rue ou encore les fermes urbaines, Agriculture urbaine Montréal permet la cartographie et l’inscription des initiatives diverses sur le territoire. Il diffuse aussi des portraits des porteurs de projets.
Animé et développé par Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB) depuis 2011, ce site est une ressource pour le jardinage et l’apiculture urbaine, tout en favorisant l’implication des jardiniers et jardinières dans le développement de la biodiversité au jardin.
Campus vivant est un projet qui représente l’engagement du Collège Dawson envers l’amélioration de la société à travers les objectifs suivants :
Dans le cadre du projet Campus vivant, le Collège Dawson a aménagé plusieurs espaces dédiés à la biodiversité et aux pratiques durables sur son terrain, avec la participation d’étudiants et d’enseignants engagés. On y trouve entre autres :
Le projet comprend également un programme d’interprétation de la nature pour les jeunes (Naturehood), un projet d’élevage et de relâche de monarques ainsi qu’un réseau de six postes d’alimentation pour les oiseaux.
La ferme urbaine Projet VERTical, d’une superficie de 600 m2, est un projet novateur d’agriculture urbaine caractérisé par des structures autoportantes verticales permettant entre autres d’expérimenter différents types de toiles naturelles et synthétiques, de contribuer à la lutte aux îlots de chaleur, de densifier de la production potagère et de transformer les toits urbains en espaces de vie et de biodiversité.
Ce projet s’inscrit dans le Laboratoire d’agriculture urbaine du Palais des congrès de Montréal. Les divers partenaires de ce laboratoire, le Palais des congrès, la Ligne Verte et AU/LAB, mettent en place un lieu d’expérimentation qui permettra d’ajouter une seconde vocation au toit du Palais des congrès de Montréal, mais qui permettra aussi de développer et de mettre en application des techniques de production sur toit.
Le projet VERTical a notamment reçu le soutien financier du Réseau d’Investissement Social du Québec, du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, de l’Arrondissement de Ville-Marie, de la fondation TD des amis de l’environnement, de la Caisse d’économie solidaire Desjardins et de PME MTL Centre-Ville.
Dans la mouvance innovatrice de l’agriculture urbaine montréalaise, Biquette à Montréal propose le retour du pâturage avec des agneaux. L’objectif principal du projet pilote, réalisé dans le parc du Pélican de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, est l’introduction de l’éco-pâturage dans le Montréal contemporain. Biquette à Montréal est une initiative du Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB).
Biquette à Montréal se résume en trois mots : pâturer, éduquer et égayer. Pâturer, par la création de zones de pâturage à Montréal; éduquer, par la création d’un espace d’éducation populaire et de pédagogie citoyenne autour de l’agriculture urbaine avec les agneaux comme vitrine; égayer, par la création d’un lieu de rencontre avec l’agriculture, qui stimule un rapprochement entre le rural et l’urbain. Biquette à Montréal, c’est un lieu rassembleur, pédagogique, ludique et participatif.
En plus de permettre un entretien écologique des pelouses, l’éco-pâturage urbain contribue à stimuler la biodiversité dans les villes de plusieurs façons, notamment :
Afin de célébrer notre ville en grand, quoi de mieux qu’une bière brassée localement avec des houblons cultivés directement dans la ville? La Bière du 375e, c’est une collaboration à large échelle entre les citoyens et les brasseurs montréalais. Au cours des prochains mois, les brasseries participantes se rencontreront afin de travailler à l’élaboration d’une recette commune et encourageront leurs clients à planter du houblon dans leur quartier.
Pendant ce temps, aux quatre coins de la ville des citoyens engagés et amateurs de bière locale cultivent le houblon sur les façades des maisons, les toits, les balcons, dans les cours et les ruelles. À l’automne 2017, Montréal Houblonnière récoltera le houblon montréalais, et les brasseurs locaux produiront la Bière du 375e anniversaire de la ville, chacun dans ses installations, avec le houblon récolté dans leur quartier respectif. Ce qui en résultera sera une bière de récolte, offerte en de multiples déclinaisons pour permettre aux citoyens de gouter les saveurs propres à chaque quartier de Montréal.
Montréal Houblonnière est un organisme fondé dans la foulée de l’évènement Je vois Mtl. Sa mission est de localiser et de favoriser la culture du houblon sur le territoire montréalais et de contribuer à la lutte aux ilots de chaleur urbains par le verdissement de structures verticales.
Depuis sa fondation en 2010, la Coopérative d’habitation Cercle Carré a travaillé sans relâche à réaliser le projet d’un toit vert qui formait une partie intégrante de son concept initial. La transformation du toit gris de Cercle Carré en espace vert communautaire en ferait un phare à cet égard et un bel exemple de développement urbain éclairé dans un quartier en mutation rapide. En réalisant la totalité de son projet, Cercle Carré pourrait ainsi verdir 3 000 pieds carrés et donner à celui-ci l’ampleur souhaitée pour qu’il ait son impact sur la vie de la coopérative et du quartier :
La coopérative a fait appel à l’architecte Owen Rose et à sa firme ROSE architecture ainsi que Toiture Nature, pour l’aider à transformer le toit en surface verte couverte de plantes indigènes du Québec, avec des espaces de terrasse et d’agriculture urbaine. Aussi, grâce à un partenariat avec l’Éco-quartier Saint-Jacques, la coopérative accueille de nombreux ateliers et évènements culturels. De plus, Environnement Canada, par son programme Éco Action, a octroyé une généreuse subvention à Cercle Carré, afin d’aider la coopérative à défrayer les coûts à prévoir pour les plantes, du substrat, les frais d’architectes et les communications.
Depuis plus d’une décennie, la mise en œuvre de la Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels vise à :
(1) maximiser la biodiversité et augmenter la superficie des milieux naturels protégés à Montréal ;
(2) assurer la pérennité des milieux naturels dans les parcs existants et favoriser la consolidation et la viabilité des écosystèmes qui y sont présents ;
(3) favoriser une meilleure intégration des écosystèmes et des paysages naturels dans les milieux de vie.
La Politique identifie 10 écoterritoires, de vastes espaces comprenant des milieux naturels de plus de 15 ha où les actions de protection ont été jugées prioritaires. Les projets de conservation qui y sont mis en place sont élaborés au moyen d’une planification concertée et s’articulent autour du concept du réseau écologique (zones noyaux, zones tampons, corridors écologiques). La mise en œuvre de la Politique a permis la création et l’agrandissement de nombreux parcs-nature. Après avoir atteint en 2015 la cible originale de la Politique, soit la protection de 6 % du territoire terrestre de l’agglomération, la cible a été ajustée à 10% dans le Schéma d’aménagement et de développement de Montréal. En tenant compte des grands plans d’eau qui ceinturent l’île de Montréal, plus de 17 % du territoire est déjà protégé, ce qui correspond à la cible internationale, mais la Ville a souhaité concentrer ses efforts en milieu terrestre, où la conciliation entre le développement et la conservation représente un enjeu majeur.
Vous pouvez aider à protéger les espèces en péril et leurs habitats